Permettez-moi tout d'abord de vous remercier pour cette audition. Il est important, pour notre fédération, d'être reçue par le Parlement. Les lois qu'il s'apprête à voter auront des répercussions importantes sur les territoires et donneront aux parents un cadre juridique pour exiger l'application de leurs droits. Les moyens actuellement déployés sur le terrain ne sont pas toujours suffisants pour les garantir.
La prise en compte des enfants à besoins particuliers et, plus largement, de tous les enfants victimes de discriminations, est liée aux moyens déployés par les collectivités territoriales. Force est de constater, malheureusement, que les situations diffèrent fortement selon les départements et que les petits Français ne sont pas tous traités à la même enseigne, qu'il s'agisse des moyens alloués aux maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et au dispositif d'adaptation scolaire et de scolarisation des élèves porteurs de handicap (ASH), du nombre de personnels accompagnants mis à disposition dans les écoles, ou des dispositifs de formation proposés aux professionnels pour les aider à répondre aux besoins des élèves handicapés.
Il en découle une véritable rupture d'égalité républicaine. La vision uniforme de la classe ne correspond pas à l'hétérogénéité des situations qui attendent les élèves une fois sortis du système scolaire.
Les outils numériques sont devenus incontournables et la FCPE s'est depuis longtemps penchée sur leur usage. Nous savons que les enfants autistes sont tout à fait à même de s'y adapter, mais cette capacité n'est pas valorisée sur le plan scolaire. Non seulement on laisse penser au reste des élèves que les besoins particuliers des enfants autistes ne sont pas normaux, mais on leur fait croire qu'ils sont un frein au développement collectif de la classe. C'est tout l'inverse, ce dont chacun se rend compte une fois achevé son parcours scolaire.