L'école ne peut pas se contenter d'être uniquement dans la détection. Elle ne peut pas fonctionner comme une équipe de foot qui cherche à recruter des joueurs et qui attribue à chacun une place – défenseur, attaquant, gardien, etc. – en fonction de ses dispositions. Les élèves qui sont bons en maths sont dirigés vers la filière scientifique, ceux qui se distinguent en langues se voient proposer une autre voie, mais les enfants porteurs de handicap ne sont orientés nulle part.
Comme disait Albert Einstein, quand on demande à un poisson de grimper à un arbre, il pense toute sa vie qu'il n'a aucun talent. Nous en sommes là aujourd'hui. Il n'existe aucune orientation pour les élèves handicapés, ou alors une orientation intimement liée à la vision qu'a l'enseignant du handicap de l'élève.
Isabelle Pinatel a évoqué tout à l'heure les discriminations de genre. Il reste compliqué pour les élèves homosexuels de faire leur coming-out au lycée, ce qui pose également la question de l'inclusion scolaire. Ainsi l'intégration scolaire des enfants de migrants dépend-elle fortement des établissements dans lesquels ils sont accueillis.