La refondation européenne passera également, à terme, par une gouvernance forte et équilibrée de la zone euro, qui permettrait l'exercice d'un réel leadership économique et monétaire, salutaire pour l'ensemble de la zone. Nous étions au bord du gouffre et voilà qu'aujourd'hui nous avons créé un nouveau système de gouvernance beaucoup plus solide et plus fort que jamais, une Europe qui est en train de gagner la bataille du commerce et de l'investissement – mais gagner la bataille, mes chers collègues, ce n'est pas gagner la guerre.
La France s'inscrit de nouveau comme un partenaire fort et crédible aux yeux des autres États membres. Cette crédibilité nous honore et nous oblige. L'engagement pris de maintenir le déficit public sous le seuil des 3 % est tenu et replace notre pays sur le chemin de la confiance réciproque avec nos partenaires.
Pour toutes ces raisons, mes chers collègues, nous considérons que la contribution française au budget communautaire est équilibrée et à la hauteur des ambitions françaises en matière européenne. Parce que le projet européen doit redevenir cette espérance, cette envie d'aller de l'avant, souvenons-nous qu'il s'est construit avec cette fraternité et cette solidarité qui nous protègent des conflits depuis bientôt soixante-dix ans.
Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir, il faut s'en souvenir. Se souvenir, c'est créer, disait Victor Hugo. Nous voulons une Europe forte et unie. Alors, aimons-la et critiquons-la ! Soyons authentiques avec elle, même dans l'adversité !
Dix ans après le déclenchement de la crise, l'Europe connaît enfin un rebond économique et, avec lui, un regain de confiance.