Madame la présidente, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission des affaires européennes, monsieur le rapporteur général, monsieur le rapporteur spécial, monsieur le rapporteur pour avis, cette discussion budgétaire, la première de la XVe législature, nous permet d'aborder de manière concrète la place de la France dans l'Union européenne. C'est également l'occasion, pour chaque famille politique, de rappeler sa vision de la construction européenne à travers le prisme budgétaire.
L'article 27 de la première partie du projet de loi de finances, dont nous débattons cet après-midi, fixe le montant de la contribution française au budget de l'Union européenne. Je ne reviendrai pas sur les chiffres, déjà abondamment cités, qui font de notre pays le deuxième contributeur net, avec un retour, si j'ose dire, qui n'empêche pas un solde négatif de 6 milliards. Ce fameux montant est devenu, en quelque sorte, une cible facile pour tous ceux qui, n'étant pas parvenus à faire enlever le drapeau européen de l'hémicycle, cherchent maintenant, à travers des tirades ou des postures, à remettre en cause la contribution française au budget de l'Union…