J'aimerais vous interroger sur l'analyse relative à notre manière de conduire les hostilités au Levant qu'a pu faire un de vos officiers – je dirais l'un des plus expérimentés, puisqu'il a commandé la task force Wagram – dans un article qui a fait grand bruit, intitulé « La bataille d'Hajin, victoire tactique, défaite stratégique ? ». Loin de moi l'idée d'entrer ici dans le débat sur la liberté d'expression des officiers d'active. Je souhaite plutôt connaître votre interprétation sur le fond de cette analyse que je résume d'un mot : en refusant l'engagement au sol, la coalition a prolongé inutilement le conflit, a contribué à augmenter le nombre de victimes au sein de la population et a donné une image négative de ce que peut être une libération à l'occidentale. Quel regard portez-vous sur ces critiques ? Les jugez-vous fondées ? Au regard du rapport à la mort, même celle de nos soldats, qu'entretiennent des nations occidentales, peut-on faire autrement ?