Avec l'article 27, le Gouvernement veut prélever 20,2 milliards d'euros aux contribuables français, au titre de notre participation au budget de l'Union européenne. En 2015, la France lui a versé 19 milliards d'euros et n'a bénéficié que d'un retour de 14,5 milliards d'euros : elle a donc financé l'Union européenne, avec une perte de 4,5 milliards d'euros. Peut-on considérer, dans un contexte économique difficile pour chacun des Français, qu'il est légitime d'augmenter encore notre contribution au budget de l'Union européenne ? On peut d'autant plus s'interroger que ce montant intègre, par exemple, 68 millions d'euros promis à la Turquie pour les émigrés syriens – une aide accordée dans le cadre du protocole de Berlin. Cette somme est versée sans aucune possibilité de contrôle sur son utilisation, le régime du président Erdogan faisant preuve d'un autoritarisme croissant chaque jour.
Les Français sont fatigués de donner sans savoir exactement pourquoi et pour qui. Puisqu'on leur demande de faire toujours plus d'économies, ils sont peut-être en droit d'en exiger autant de Bruxelles. Pourquoi ne pas demander aux institutions européennes les mêmes économies de fonctionnement que celles imposées aux communes françaises ? Je ne suis pas sûre que tous les Français soient aujourd'hui des fans de Bruxelles ! L'Union européenne et M. Macron devraient d'ailleurs s'interroger sur la vague croissante d'euroscepticisme : en 2016, seuls 38 % des Français avaient un avis positif sur l'Union européenne. Le temps est venu de penser à une Europe différente : plus efficace, plus pragmatique, moins idéologique !