Nous venons d'avoir un débat riche, qui renvoie aux racines mêmes de la conscience et de la citoyenneté européennes. Ces trois amendements relatifs au projet de budget de l'Union européenne pour 2018 proposent de réduire la participation de la France. Je vous annonce dès à présent que j'y suis défavorable, pour une seule et simple raison : nous avons pris plusieurs engagements pour la période allant jusqu'en 2020 – année lors de laquelle le Brexit nécessitera de refondre nos politiques – et il est nécessaire de les assumer.
D'une manière plus générale, j'entends beaucoup de députés parler, à propos de la France, de péréquation en faveur de territoires plus pauvres que d'autres, ou confrontés à des difficultés. En définitive, c'est cette logique que vous critiquez. En effet, refuser de donner plus que nous ne recevons dans certains domaines, c'est vouloir battre en brèche la politique de péréquation qui vise à améliorer l'économie des territoires, et je crois que c'est une grave erreur. Quant au débat sur la Turquie, il n'est pas à l'ordre du jour ; je ne reviendrai donc pas sur cette question.
En tant que citoyen d'Europe qui, pour des raisons diverses et variées, n'a pas toujours eu les pieds dans le même pays – car la construction européenne s'est faite à partir d'un certain nombre d'entre eux – , permettez-moi de vous dire qu'il faut aussi, avant tout et au-delà des questions budgétaires, être fier d'être citoyen européen.