En août 2017, le procureur de la République de Grenoble déclarait qu'il n'avait jamais vu « une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue ». Il est vrai que Grenoble est régulièrement touchée par des règlements de comptes ou des violences graves liés au trafic de drogue. Ce n'est malheureusement pas la seule ville dans ce cas. Le trafic de stupéfiants est un fléau partout, tout particulièrement dans les quartiers où la population est la plus vulnérable.
Bien sûr, les causes sont multifactorielles et tous les acteurs doivent s'investir à hauteur de leurs compétences, notamment les municipalités. Le Gouvernement a assumé ses responsabilités à Grenoble : grâce au dispositif des quartiers de reconquête républicaine, les effectifs de police nationale ont été augmentés et le caractère difficile de la circonscription de sécurité publique a enfin été reconnu. Mais le nombre ne suffit pas, il faut également la volonté politique.
Une cellule antidrogue est expérimentée, sous la conduite de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Ce dispositif peut apporter des pistes de réponses intéressantes. En outre, j'ai bien noté votre appel à la concertation à compter de la rentrée prochaine, afin d'explorer d'autres pistes.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer ce que le Gouvernement envisage concrètement de faire pour lutter plus efficacement contre ce fléau majeur du XXIe siècle ?