La Haute-Savoie connaît une explosion démographique et un essor économique importants. L'agglomération d'Annemasse est un carrefour privilégié de la petite et moyenne délinquance, mais aussi du grand banditisme, du fait de sa proximité avec Grenoble et Lyon, et de sa situation frontalière avec la Suisse et l'Italie. J'ai toujours soutenu et relayé les demandes que nos forces de l'ordre formulent légitimement afin de remplir dignement et sereinement leur mission. En 2012, une zone de sécurité prioritaire (ZSP) a été créée sur les communes d'Annemasse, Gaillard et Ambilly. Cette ZSP enregistre de bons résultats, mais elle a besoin d'être renforcée. La construction d'un nouvel hôtel de police va également permettre d'améliorer l'accueil des victimes et l'environnement de travail des policiers, mais aussi d'opérer des synergies avec la police aux frontières, le renseignement territorial et la brigade opérationnelle mixte franco-suisse.
Le commissariat souffre néanmoins de sous-effectifs : il compte quatre-vingt-deux policiers, sur un effectif total de quatre-vingt-seize. Nos forces de l'ordre sont très engagées et elles réussissent à avoir un bon taux de résolution des enquêtes, mais ce sous-effectif pèse de plus en plus. Une demande de reclassement en quartier de reconquête républicaine est en cours, et je la soutiens. J'espère qu'Annemasse fera partie de la prochaine vague de QRR, d'autant que la mise en service, en décembre 2019, du Léman Express, ce RER transfrontalier entre la France et la Suisse, va accentuer le flux de délinquance. Ce problème de sous-effectifs est lié à la cherté de la vie dans le secteur d'Annemasse. Je souhaite donc savoir, monsieur le ministre, si vous soutenez la demande de prime de vie chère, qui permettrait de fidéliser nos policiers sur ce secteur.