Faut-il réunir 400 personnes pour découvrir qu'un seuil est un lieu de franchissement ? Le rapporteur et la ministre ont bien expliqué que si vous déplacez le seuil, vous déplacerez le problème que vous croyez voir. Je ne pense pas qu'il se situe là.
M. Jumel vient de dire excellemment la contribution positive des syndicats au développement des entreprises. Mais je voudrais vous interroger, chers collègues qui trouvez toujours ces délégués du personnel trop nombreux : comment se fait-il que, s'agissant du patronat, vous ne soyez pas sensibles à la question du seuil ? Pourquoi ne semblez-vous pas préoccupés par le fait que le MEDEF, qui représente selon ses déclarations 21 % des entreprises mais, si l'on y regarde de plus près, entre 3 et 10 % d'entre elles, monopolise 700 000 mandats patronaux dans les organismes paritaires, empêchant d'autres structures syndicales représentatives des petites entreprises de s'exprimer ?
Je pourrais prendre l'exemple de l'économie sociale et solidaire, un sujet sur lequel j'ai été interpellé, où les chefs d'entreprise représentent 19 % du patronat de ce pays. Ceux-là n'ont pas le droit de participer aux négociations sur les conventions collectives. Voilà un seuil qui pose problème !