J'ai cinq questions pour Monsieur le gouverneur.
À votre avis, la hausse d'un point du taux d'épargne des ménages que vos économistes – comme ceux d'ailleurs de l'INSEE et d'autres instituts – envisagent est-elle durable ?
Je lis toujours avec intérêt vos comptes financiers et j'ai une question à vous poser sur les incidences de la future réforme des retraites sur votre bilan. Dans votre bilan, des réserves à hauteur de 12,5 milliards couvrent 90 % du besoin, qui s'élève à 13,7 milliards. Il ne manque qu'1,2 milliard et vous abondez chaque année ces réserves de façon à arriver à l'équilibre. Que vont devenir ces réserves avec la réforme ? Est-il envisagé de vous les prélever ?
La monnaie virtuelle se développe. Lorsqu'on vous a posé la question, vous étiez extrêmement prudent, voire hostile à cela, mais ne faudrait-il pas en tirer des conséquences, c'est-à-dire augmenter vos compétences et demander des compétences à la Banque centrale européenne pour fixer des règles sur ces monnaies virtuelles à défaut de les interdire ? Ne pensez-vous pas que ceci va déstabiliser le système monétaire ?
Quel est pour vous le sens d'une situation où les taux d'intérêt sont négatifs ?
Partagez-vous le sentiment d'un certain nombre de vos prédécesseurs – Jean-Claude Trichet en particulier, mais aussi d'autres banquiers et grands responsables des institutions financières internationales – qui pensent que le surendettement généralisé, qui progresse d'année en année, va aboutir à une nouvelle crise financière grave ? Si c'est le cas, que faut-il faire pour éviter cette nouvelle crise financière ?