Intervention de Jean-Paul Dufrègne

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Christine Lagarde prendra la tête de la Banque centrale européenne à compter de novembre prochain. Concrètement, pour la politique monétaire de la BCE, qu'est-ce que cela pourrait changer ? À quelles inflexions et à quelle continuité peut-on s'attendre ?

Le libra a été largement abordé. Quel est votre regard sur ces annonces ? Selon vous, est-ce, à terme, un concurrent potentiel de l'euro ? Quels enjeux présente-t-il en termes de souveraineté monétaire et comment le superviseur compte-t-il agir, notamment pour lutter contre d'éventuelles pratiques de blanchiment, d'évasion fiscale ou de financement d'activités occultes ?

À juste titre, la protection de l'environnement et la transition écologique font partie des attentes fortes de nos concitoyens. Que fait la Banque centrale européenne pour prendre en compte ces urgences qui s'imposent à nous, pour que ces activités ne viennent pas financer in fine des activités polluantes extractives rétrogrades sur le plan environnemental et pour appuyer les activités vertueuses respectueuses de l'environnement et des hommes ? Nous en sommes convaincus, les banques centrales ont un rôle majeur à jouer dans le financement de la transition écologique. Quels outils avez-vous mis en place pour aller dans ce sens ?

Un autre point d'actualité abordé est la question des taux d'intérêt bas, fortement présente dans le débat public, notamment au sein de cette commission. Compte tenu de la faiblesse des taux d'intérêts, faut-il en profiter pour s'endetter davantage et investir là où il y a des besoins ? L'ancien économiste du FMI Olivier Blanchard l'affirme, tandis que la Cour des comptes y est particulièrement réticente. Qu'en pensez-vous ? Selon la Banque de France, qui fait des prévisions économiques de qualité, quel est l'horizon de ces taux bas ? Un an, cinq ans ou dix ans ?

Concernant la question du surendettement, la Banque de France joue bien entendu un rôle central dans le traitement de ces situations. Or, comme l'ont bien montré les associations mobilisées dans ce domaine et comme nous le voyons dans nos permanences, les frais bancaires ont un effet dévastateur sur le surendettement de certains foyers. Ainsi, une banque prélève en moyenne 34 euros par an de frais pour incidents de paiement sur l'ensemble de sa clientèle mais pour les foyers en grande difficulté ce montant atteint 296 euros. Ajoutez à cela les factures diverses et variées et vous enfermez les plus fragiles dans la spirale de l'endettement. Ces frais bancaires doivent être encadrés à défaut d'être bannis. Quelles initiatives prenez-vous sur ce point ?

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