Intervention de Josiane Corneloup

Réunion du mardi 16 juillet 2019 à 18h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Monsieur le directeur général, merci de votre exposé. Le cancer est une pathologie qui nous concerne tous, directement ou indirectement, et je souhaite féliciter l'INCa pour toutes les actions conduites de lutte contre le cancer, leur mise en oeuvre et leur suivi. Mieux prévenir les cancers, diagnostiquer plus tôt, garantir l'accès à des soins de qualité pour tous dans le respect du principe d'équité et rendre plus accessibles innovation et progrès, apporter une information adaptée aux populations, aux patients et aux professionnels, rechercher des moyens plus efficaces pour prévenir, diagnostiquer et traiter sont des enjeux majeurs. L'INCa a pour ambition de jouer un rôle d'accélérateur de progrès en apportant une vision intégrée des dimensions sanitaire et scientifique, sociale et économique, ceci bien évidemment au service des personnes malades, de leurs proches, des usagers du système de santé, de la population générale, des professionnels de santé et des chercheurs.

Vous l'avez évoqué, beaucoup d'innovations, de progrès dans les thérapeutiques sont intervenus et sont source d'espoir nouveau. Vous avez noté un taux de survie à cinq ans augmenté pour une majorité de cancers et nous ne pouvons que nous en réjouir. Nous avons également conscience qu'il y a un certain nombre de cancers qui sont associés à une chance de survie plus restreinte.

Avec l'avènement des techniques de génotypage et de séquençage haut débit, il est aujourd'hui possible d'identifier les altérations somatiques caractéristiques d'une tumeur. Ces connaissances ont un impact grandissant sur le diagnostic, la prévention et le traitement des maladies. Ainsi, l'étude des altérations génétiques des cellules tumorales doit permettre le développement de nouveaux outils diagnostiques et l'identification de nouvelles stratégies thérapeutiques. Un test ADN pour détecter les gènes porteurs de cancer et autres maladies est désormais disponible et accessible à tous au Royaume-Uni. Sa commercialisation ne pose pas de problème particulier. Il n'est pas présenté comme un test de diagnostic génétique et de ce fait, il échappe au contrôle de l'Agence nationale de contrôle du médicament. En France, l'hypothèse de la commercialisation d'un tel test paraît peu réaliste. En effet, le dépistage génétique est strictement encadré selon le code civil qui dispose que l'étude génétique (les caractéristiques d'une personne) ne peut être entreprise qu'à des fins médicales ou de recherche scientifique. L'information du génome peut permettre de mieux traiter certaines pathologies, mais aussi d'éviter qu'elles apparaissent. Le cancer en fait bien évidemment partie. J'aimerais connaître la position de l'INCa sur cette médecine génomique.

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