Monsieur le rapporteur, nous sommes dans un contexte de relations commerciales et de « business ». La structure de la distribution en France est assez spécifique. Pour synthétiser, il existe 50 000 entreprises, PME, fournisseurs, avec certes de très grands groupes mais surtout beaucoup d'entreprises moyennes ou de taille intermédiaire. En face, il y avait sept distributeurs qui maintenant sont regroupés à l'achat. Aujourd'hui, les parts de marché de ces distributeurs représentent 20 % à 25 % du marché. Signaler les pratiques abusives de certaines enseignes cela pose des problèmes économiques et commerciaux pour ces entreprises. L'entreprise sait que si elle attaque un distributeur, elle ne travaillera plus avec lui et qu'elle se prive de 20 à 25 % de parts de marché. Or, la volonté des fournisseurs, c'est dans un contexte concurrentiel, d'être présents sur tous les secteurs. Lorsque nos clients nous signalent les pratiques qu'ils subissent, notre rôle de conseil c'est bien évidemment de leur présenter les différentes solutions dont celle du contentieux mais ce n'est pas celle qui est privilégiée car elle est longue, coûteuse et puis surtout parce qu'elle peut avoir d'importantes incidences économiques et commerciales pour l'entreprise.