La question de cette limitation pose évidemment des difficultés au regard du droit de la concurrence, car il s'agirait d'administrer des parts de marché à des distributeurs. Le jeu de la concurrence, selon mon approche personnelle, doit pleinement s'exercer. On voit aujourd'hui que les distributeurs sont en situation plus difficile que d'autres. Il est fort probable que le marché réponde pour partie à votre interrogation et que nous arrivions à avoir effectivement une répartition de marchés différente. Il ne faut pas oublier le positionnement de ces nouveaux opérateurs et de ces nouveaux canaux de distribution, qui vont très certainement « rebattre la donne ». Il faudra donc un peu de temps pour le constater. Aujourd'hui, il existe des regroupements de plus en plus importants de distributeurs en alliances internationales. C'est un phénomène qui explique le besoin de massifier les volumes pour déterminer de meilleures marges. Cependant, le fait d'être important, puissant, coalisé, allié n'est pas nécessairement nocif. L'Autorité de la concurrence a une position bienveillante vis-à-vis des regroupements à l'achat, parce que cela permet de servir les intérêts du consommateur. Encore faut-il constater si c'est le cas ou pas et l'Autorité de la concurrence réalise une enquête sur l'ensemble de ces alliances.