Bien entendu. La question qui se pose aussi, c'est de savoir si le fournisseur doit travailler avec la grande distribution lorsqu'il n'est pas en mesure de consentir du prix et du volume. C'est une question que nous abordons avec des fédérations professionnelles de fournisseurs, qui incitent des entreprises qui n'ont pas de capacité à innover, à faire du volume, du prix, d'aller chercher d'autres marchés. Nous connaissons des situations où des fournisseurs se sont tournés vers d'autres marchés, à l'exportation, et ont réussi quelque chose qu'ils ne réussissaient pas avec la grande distribution. Il y a aussi une situation de marchés, de contextes, de puissance.
Ne pensez pas que nous considérions que tout soit normal. Ce n'est pas ce que nous avons dit. Nous avons dit qu'il est difficile pour la partie en situation de faiblesse d'obtenir ce qu'elle attend. Cela relève d'un déséquilibre économique, et s'il doit être caractérisé par les pratiques abusives, alors l'arsenal existant peut suffire, éventuellement par l'intermédiaire d'un tiers.
Il n'y aura, en effet, pas de possibilités pour la partie en situation de faiblesse d'aller se payer un beau procès, d'avoir un bon jugement et de l'afficher derrière son bureau, parce qu'elle aura perdu son client, son chiffre d'affaires et son fonds de commerce.