Nous vous ferons parvenir un document complet, comportant l'ensemble des données que j'ai citées, et qui sont issues de sources officielles.
Comme je l'ai dit, monsieur le rapporteur, nous avons assisté à la fois à la baisse des prix d'un certain nombre de marques nationales et à l'augmentation de la valorisation des produits. Pour prendre un exemple simple, le consommateur d'aujourd'hui achète du beurre premier prix pour cuisiner, et du beurre premium pour ses tartines. Ce n'est pas incompatible. Il se trouve que comme il achète de plus en plus de beurre premium, la moyenne des prix progresse. L'indicateur des prix montre que la valorisation est nettement supérieure à la baisse globale des prix. Il peut donc y avoir croissance d'un côté et déflation de l'autre. Par ailleurs, la baisse de certains prix permet aux consommateurs, qui réallouent leur pouvoir d'achat, d'acheter d'autres produits.
On dit toujours qu'il y a eu destruction de valeur, estimée entre 3 et 5 milliards d'euros. C'est faux, il y a eu augmentation de la consommation alimentaire, qui a entraîné un supplément de valorisation de 5 milliards d'euros ces dernières années. Les chiffres sont tout à fait clairs.
Globalement, la déflation sur les marques nationales a cessé. C'est une bonne nouvelle. Elle s'est produite dans l'ensemble des pays européens, lorsque les consommateurs, confrontés à un net ralentissement de leur pouvoir d'achat, ont souhaité une baisse des prix pour le garantir.