C'est une situation totalement indépendante du SRP, qui se produit de manière régulière car ce genre de choses est normal.
Vous avez dit que nous ne faisions rien pour le porc, alors que c'est moi qui ai proposé la réouverture des négociations devant le ministre de l'économie et des finances et celui de l'agriculture, et nous avons publié un communiqué dans la foulée, à la grande surprise d'ailleurs de Christiane Lambert.
Ces négociations sont en cours, c'est un marché difficile, et j'en discutais ce midi avec le président de l'interprofession porcine. Le prix de 1,50 euro en France, il est de 1,80 euro en Allemagne, le marché change de manière considérable et 30 % du cheptel porcin – dont la moitié est en Chine – pourrait disparaître. Les négociations ne sont pas faciles car la situation évolue en permanence, mais les prix sont à la hausse et je peux d'ores et déjà annoncer que toute une série de hausses a été décidée en plus de celle prévue par Intermarché.
S'agissant du déréférencement, le directeur général de l'Institut de liaisons et d'études des industries de consommation (ILEC) vous a répondu ce matin que cela n'avait pas été le sujet de l'année.
En ce qui concerne les marges arrières et les contreparties, je rappelle que nous sommes un métier de services. La rémunération des services est normale dans un métier de services, nous ne nous contentons pas de mettre en rayons les produits des industriels, nous les vendons. Nous faisons en sorte que certains produits soient mieux mis en avant que d'autres, et tout ceci mérite une rémunération, comme c'est le cas partout.
Nos amis industriels rêvent de deux choses : que nous ne négocions plus, et que nous ne rémunérions plus nos services. Mais c'est la négation de notre métier ! Je comprends qu'ils pensent cela, mais le coût de la distribution, c'est 20 % du produit, pas 10 % comme le SRP. Cela correspond à toute une série d'éléments qu'il est normal de rémunérer.
Enfin, sur l'emploi, je ne peux pas laisser passer les propos de M. Moreau. Il y a beaucoup plus d'emplois dans le commerce de détail aujourd'hui que plusieurs dizaines d'années auparavant. Nous ne nous inscrivons pas du tout dans les optiques à l'ancienne selon lesquelles les uns détruisent les autres. Je rappelle que nous sommes le premier employeur, et s'ils vous écoutaient, nos salariés seraient extrêmement surpris d'entendre tout ceci.