L'exemple qui me vient immédiatement à l'esprit est celui des promotions et des têtes de gondole. Les promotions sont une manne intarissable pour les distributeurs, puisqu'ils font tout payer : l'exposition des produits dans le magasin, leur présence dans le catalogue, etc… Il n'est pas rare qu'un distributeur promette, notamment aux producteurs locaux, un certain nombre d'opérations de marketing dans son magasin et qu'il ne tienne pas ses engagements. La promesse n'est pas tenue, mais comme aucun critère objectif n'a été fixé, il est très difficile de faire une réclamation.
J'imagine que si vous avez fait autant d'auditions à huis clos, c'est parce que les producteurs n'osent pas s'exprimer ouvertement sur ces pratiques. Je les ai pourtant encouragés à les dénoncer, mais aucun ne veut prendre ce risque. Il suffirait, pour régler le problème, d'appliquer fermement les dispositions légales relatives aux pratiques restrictives, en ajoutant peut-être dans la loi l'obligation d'introduire des critères objectifs.