La centrale Envergure était la première que nous entendions dans le cadre de cette commission d'enquête.
Je pense que le propos du Président de la République lors de son discours de Rungis, en évoquant le fait que dorénavant les producteurs seraient à même de proposer des prix fondés sur des indicateurs de coûts de production, souhaitait redonner du sens à l'acte d'achat et de production en France.
Un sujet concerne l'autre maillon qui se trouve entre les industriels, les transformateurs, les distributeurs et les centrales d'achats, qui n'échappent pas à cette phase de négociation. Il faudrait que l'acte d'achat et de négociation tourne plutôt autour du produit, de sa qualité et de son utilité pour le conduire à l'excellence. Mais cette partie « négociation » qui concerne les centrales d'achats, assez déconnectée de l'acte d'achat, devrait retrouver du sens.
Je le répète aujourd'hui, car je l'ai déjà prononcé bien avant la création de cette commission d'enquête : vous avez beaucoup utilisé le mot « valeurs », et je pense que c'est important, monsieur le président, monsieur le directeur général, mais dans ce monde, il faut aussi utiliser le mot de « morale ».
Je ne vous fais pas la morale, mais je dis que, si vous êtes la centrale la plus vertueuse, car vous avez présenté Envergure en affirmant que vous souhaitiez qu'elle s'appuie sur des « valeurs » et qu'elle soit vertueuse ; puisqu'elle est l'émanation de deux groupes importants s'efforçant aussi d'être vertueux, nous avons encore du travail.
Messieurs, merci cette audition est terminée.