Les centrales d'achat existaient avant Horizon, avant les autres groupements d'achats puisqu'il y en avait dans chacune des enseignes. Le panorama a évolué ces derniers temps.
S'agissant de notre raison d'être, si nous voulons mettre en place une nouvelle façon d'interagir et de coopérer avec les industriels, il vaut mieux peser 20 % ou plus que 10 %. Par ailleurs, nous permettons aux enseignes que nous représentons de pratiquer des prix de vente cohérents avec les prix du marché et de ne pas être « dépositionnées » par rapport à leurs concurrents qui sont unitairement plus gros.
Sur l'équilibre des filières et des marchés, j'ai eu l'occasion de développer nos engagements : l'un d'eux porte spécifiquement sur ce point. Cela fait partie des convictions et des objectifs d'Horizon, qui consistent justement à accompagner le marché et à créer de la valeur dans les filières connaissant plus de difficultés et subissant des évolutions importantes du prix des matières premières – nous les avons cités tout à l'heure : les produits laitiers, la pomme de terre, la viande surgelée.
Comment nous situons-nous parmi les autres centrales ? Nous estimons que nous sommes atypiques, dans le sens positif du terme, grâce à tous les processus que nous avons mis en place, à tous les engagements pris avec les industriels. Je ne suis pas certain que ce soit le cas des centrales concurrentes et je pense modestement que, même si nous ne sommes pas parfaits, nous essayons de changer cette relation industrie-commerce : cela fait partie de nos objectifs. La route sera longue, il y a encore des aspects à renforcer mais nous avançons dans cette direction. J'espère en tout cas que les industriels le perçoivent ainsi ; d'après les retours que nous en avons au stade du comité d'observation des négociations, et en dépit de quelques cas spécifiques ou de cas particuliers, telle est bien la tendance de fond. Nous contribuons à créer un climat de transparence et de confiance.