À vous entendre, vous êtes grand Seigneur ! Mais au moins on ne peut pas vous reprocher l'incohérence. Vous avez la cohérence avec le propos de votre Président. Ce qui me préoccupe en entendant le groupe Intermarché et en entendant un certain nombre de groupes de la distribution, c'est que la négociation se fait en fonction de l'état de santé de votre interlocuteur. Vous nous dites : les PME, les ETI, tout ce qui est territorial, on essaie de faire attention. C'est ce qui nous a été dit hier. Précisément, on nous a dit : nous avons une lecture de la rentabilité de nos fournisseurs.
Puis vous avez illustré ce que pouvait être une négociation dans l'urgence en faisant référence à la crise porcine. Donc, vous savez faire. Et vous avez dit que quand il y avait une augmentation qui vous semblait injustifiée, vous ne l'acceptiez pas. Mais tout le monde nous a expliqué que les négociations, de toute façon, se font en déflation depuis un certain nombre d'années. C'est ce qu'a expliqué tout à l'heure le Rapporteur.
La question que j'ai envie de vous poser – parce que vous dites que vous vous intéressez aux agriculteurs, à la situation des acteurs des territoires – c'est : comment arrivez-vous à objectiver vos refus ? Est-ce que vous avez des éléments précis qui vous indiquent que vous ne pouvez pas accepter une augmentation ? Ce qui nous a été expliqué, c'est que vous et vos compères, vous exercez une pression telle que vous n'objectivez même pas vos refus. Quels sont les éléments que vous mettez sur la table pour refuser une augmentation ?