Je n'ai pas une connaissance aiguë de ce qui peut se passer ailleurs. Mais il y a des pays qui sont beaucoup plus concentrés que la France en termes de distributeurs et sur lesquels la relation est peut-être moins tendue. Donc, je pense que la concentration n'est pas le facteur-clé sur la typologie des relations commerciales. À mon avis c'est plus culturel !
Au sujet de la bonne santé financière qui serait le corrélatif de nos demandes. Pas du tout. Nous ne sortons pas les bilans et les comptes de résultat et nous ne faisons pas les demandes en fonction. On est quand même sur des marchés très concurrentiels. Vous savez que dans la grande distribution, il y a peut-être des débats de chiffres, mais il y a quand même des acteurs qui sont en grande difficulté. On se bat pour notre survie. C'est un modèle qui est en complète mutation. Il va falloir investir aussi, changer.
En fait, je pense que le sujet du résultat, ce n'est pas un sujet qui concerne l'acheteur. Il est très loin de cela. C'est plutôt celui qui concerne deux principes. Celui de l'équilibre, parce que quand on est fort dans la relation commerciale, c'est aussi de par son chiffre d'affaires et le résultat. Et le deuxième concerne la recherche, et la raison d'être des sociétés qui est de faire du chiffre.
Nous, groupement d'indépendants, effectivement nous sommes là pour développer les affaires des indépendants. Nous ne sommes pas là pour servir l'actionnariat. C'est juste qu'il existe des pratiques qui nous opposent. Je vous parlais des changements d'EAN et des Reset Gencod, où là clairement, il n'y a pas de sens du client. Il n'y a pas de sens du client quand on augmente un produit : c'est le même. Il y a juste le grammage ou le litrage qu'on augmente de 40 %. Il n'y a pas de sens du client ! C'est parfois ce qui peut nous opposer dans la culture. C'est-à-dire que l'on travaille pour le client et il y a des choses comme cela sur lesquelles on n'arrive pas à se trouver.