Sur ma Direction achat marques nationales, quand la décision d'achat vient du groupement, je pense que oui. Quelqu'un d'autre que moi pourra le déterminer. Pour ma part, je ne peux pas vraiment exiger d'un fournisseur qu'il achète français ou autre. On les encourage. C'est notamment ce que l'on a essayé de faire sur le porc, avec une grande multinationale. C'est compliqué de demander un engagement sur des sujets comme celui-ci. Mais on lui a dit que ce serait bien qu'il puisse – si on lui passe un tarif à la hausse – plus acheter en provenance de France sa matière première. Mais nous ne pouvons pas imposer à un fournisseur de s'approvisionner à tel ou tel endroit.
De toute façon, au final, je le dis encore une fois : le client arbitrera. Je pense que ce que le client veut in fine, c'est ce genre de démarche. Si le produit se vend mieux, il sera mis en avant dans nos gondoles et ailleurs. Et ceux qui n'adopteront pas ce genre de démarche ne le seront pas. On est maître de cette politique-là sur nos délais. Nous pouvons être tout à fait prescripteurs et puis on peut y aller. C'est ce que l'on est tous en train de faire. Sur la marque nationale, ils y vont aussi. Maintenant, je ne peux pas contraindre. Je ne veux pas conseiller un industriel – même si j'ai mon point de vue sur le sujet – d'aller dans cette démarche-là.