Mais entre nous, cela fait partie de la négociation. Un bon fournisseur professionnel s'assure de la qualité de ses produits, de la régularité des livraisons. Vous, en tant que distributeur, vous vous assurez de la gestion de vos stocks. Alors peut-être que si l'on supprime les pénalités logistiques, cela nécessitera un peu plus de gestion de stock chez vous. Mais quand Intermarché fait une publicité, une promotion – par exemple 70 % sur le Nutella – si vous en manquez 24 heures ou 48 heures, même s'il est encore en promotion, est-ce que c'est la fin du monde ?
Mais vous, la distribution, vous avez tellement infantilisé le consommateur, par vos pratiques des politiques commerciales, par les négociations à tous les étages, que vous avez totalement dénaturé la relation du consommateur au produit et notamment aux denrées alimentaires. Vous êtes tellement avides de contributions financières qu'il ne faut rien perdre, y compris sur les pénalités logistiques.
Cela nécessitera une organisation de votre côté. Je pense que les fournisseurs, les belles entreprises que l'on a en France – les PME, les ETI et les multinationales – ont à coeur de servir. Elles nous l'ont d'ailleurs dit, elles ont à coeur de servir les distributeurs de la meilleure des manières. Elles nous ont toutes dit que c'était leur métier de mettre sur le marché des produits de qualité et d'avoir une qualité de service. Autrement, l'année qui suit, dans la négociation, vous reviendrez inévitablement sur la qualité du service qui a été mauvaise. C'est un élément de négociation.
Je ne vois pas pourquoi au cours de l'année, des pénalités logistiques reviennent de manière récurrente et surtout de manière disproportionnée et abusive.