Tout à fait. C'est pour cela que nous proposons 11 % de marques, je ne m'en cache pas. En 2012, lorsque nous avons décidé de changer de stratégie et annoncé que nous sortions du hard-discount pour devenir supermarché de proximité, le premier travail que nous avons effectué portait sur la qualité de nos produits. Il fallait que nous montions en gamme sur la qualité intrinsèque des produits, du packaging et des points de vente. Nous avons investi lourdement dans la modernisation et la rénovation de nos points de vente.
Nous sommes passés d'un point de vente de 600 m², que l'on appelle chez nous aujourd'hui une grotte, à un point de vente de 1 400 m². Dans les analyses de comptabilité, dans l'item choix, nous sommes les derniers. Or tous les clients nous disent que nous avons enfin du choix dans les produits alors que nous avons la même gamme dans 600 m² que dans 1 400 ou 1 500 m². En leur donnant plus de visibilité, nous vendons plus nos produits.
Tout cela pour dire que les habitudes de consommation ont changé chez les Français, c'est évident, et il faut que nous nous y adaptions. Nous n'avons pas été parfaits, nous ne nous en cachons pas. Nous avions 6 % de charcuterie française il y a encore dix ans, contre 65 % aujourd'hui. Nous n'arriverons jamais à 100 % mais nous pouvons encore progresser. En viande française fraîche, nous avons 100 % de viande porcine française, et du lait 100 % français, ce qui n'était pas le cas dix ans plus tôt. C'est pour cela que je vous disais que c'était très important pour nous de nous adapter au marché français et au changement d'habitudes de consommation des Français.