Je ne me suis pas posé la question de savoir si le tarif était prohibitif étant donné que je me suis engagé au 1er décembre à accepter toutes les hausses de tarifs, ce que j'ai fait. Si nous avons eu recours à la médiation avec ces deux industriels, c'est tout simplement parce qu'ils n'ont pas joué la transparence, ils ne voulaient pas parler d'un prix de base alors que c'est le seul prix qu'un éleveur connaît, ni publier le volume. Beaucoup d'autres l'ont fait mais quand je passe un accord avec un gros laitier, c'est sur 60, 200 ou 230 millions de litres, pas sur 3 millions de litres. C'est important et j'avais indiqué des conditions très claires aux termes desquelles j'acceptais la hausse mais je devais savoir combien de litres étaient nécessaires pour fabriquer un camembert, le seul moyen pour l'éleveur de savoir combien j'avais donné à l'industriel et combien reviendrait dans sa poche. Il me fallait donc connaître le volume de lait requis pour fabriquer un produit, le prix de base payé aux éleveurs aujourd'hui et demain avec la hausse que je leur donne, et un volume.