Michel-Edouard Leclerc est un Breton. Je salue l'entrepreneur. Il n'y a pas de problème. Je suis même plutôt fier que la famille Leclerc – notamment Michel-Edouard Leclerc – puisse développer ses activités.
L'entrepreneur Michel-Edouard Leclerc me plaît bien. Ce qui m'ennuie, c'est que nous passons notre temps dans ce pays à expliquer aux différents partenaires économiques – y compris les agriculteurs et les industriels – qu'il faut créer de la valeur. Du lait bio, du lait riche en Oméga 3, du lait « bleu-blanc-coeur », du lait de pâturage, avec une bouteille qui respecte le bien-être animal. Nous sommes dans la recherche de création de valeur.
Vous, par le truchement du rôle des centrales internationales, vous êtes dans la captation de contributions financières.
Qu'est-ce que cela crée comme valeur ajoutée, tout cela ? Parce que si on expliquait aux consommateurs que le prix du produit qu'il paie, c'est le prix le plus juste, comment pouvons-nous accepter qu'en 2019, dans certains rayons de supermarchés, nous trouvions une bouteille de lait bio moins chère qu'une bouteille de lait conventionnel ? C'est bien parce que les négociations commerciales sont totalement dénaturées. Il y a un système de captation de richesse et de destruction de valeur. C'est cela que je remets en cause.