Faut-il comprendre que vous remettez en cause le modèle coopératif, qui est pour nous le modèle de la solidarité ? Ce que vous évoquez entre les parrains et leurs filleuls, c'est l'expression financière de la solidarité des chefs d'entreprise.
Je rebondis sur ce que disait le Président tout à l'heure. Il y a 70 ans, lorsque nous avons créé la grande distribution, E. Leclerc c'étaient des petits commerçants qui se sont regroupés et qui se sont organisés. Ceux qui sont morts sont ceux qui n'ont pas voulu ou qui n'ont pas su s'organiser et se regrouper.
Le problème qui est le nôtre aujourd'hui, c'est de rester dans ce modèle de commerçants, de chefs d'entreprise indépendants, qui continuent de moderniser leur organisation collective, dont la solidarité est un élément essentiel pour rester performant. Parce que nous croyons au modèle de ces chefs d'entreprise, de ces PME qui sont regroupées entre elles par des structures coopératives qui leur permettent de résister au groupe intégré. C'est cela qui est en cause aujourd'hui et c'est cela que nous défendons.