Intervention de Jérôme Hamrit

Réunion du jeudi 11 juillet 2019 à 14h30
Commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs

Jérôme Hamrit, directeur marchandises de Carrefour France :

Permettez-moi de vous donner d'autres chiffres en effet. Si l'on prend le chiffre des filières alimentaires – temporairement et je peux y revenir après, j'exclus les produits de Droguerie, Parfumerie et d'Hygiène (DPH) –, si vous prenez l'intégralité de nos dépenses à l'achat, et j'entends bien que vous souhaitez différencier le nombre de contrats de l'assiette d'achat, qui est une chose différente, nous allons avoir quelque chose d'assez équilibré. Je vous rappelle que mes collègues d'Envergure ne négocient que pour les plus grands groupes. Quand on étend à l'intégralité de la base achats de Carrefour – j'entends que vous me posez la question uniquement pour les marques nationales (MN), pour les MDD, je pourrai y revenir si vous le souhaitez – cela a trait avec la culture française. On va avoir quelque chose d'assez équilibré. C'est-à-dire que l'on va avoir quelque chose de l'ordre de 25 % de la masse achat qui va être en inflation, 20 à 25 % vont être « flat », entre - 0,1 et + 0,1. On va avoir un peu moins de 50 % qui vont être en déflation. Là où j'insiste beaucoup, c'est que sur ces métiers, on va avoir une déflation. Techniquement, on peut dire que c'est une déflation, parce que c'est inférieur à - 0,1, mais je vais avoir un nombre très minoritaire de masses à l'achat qui va être dans une déflation de l'ordre de 1,5 à 2 que vous mentionniez. Vraiment très peu. J'insiste aussi sur le temps long que mentionnait Alexandre, à savoir que sur un temps long – je suis dans ce métier depuis 20 ans – on a quelque chose qui est en réalité en moyenne assez « flat ».

Je tiens à rappeler quand même qu'il y a un lien qui est un peu plus indirect entre un agriculteur et un shampoing, mais sur le DPH en moyenne, en effet nous avons des inflations plus fortes qui sont enregistrées. Je ne peux pas exactement vous donner tous les mécanismes. Pour votre information, j'ai commencé ma carrière chez Procter & Gamble donc il me semble que je connais un petit peu ce monde-là. Il y a dans ce métier, des mécanismes de productivité, des capacités à générer des économies année après année, et des mécanismes d'innovation également qui permettent de générer ce type de déflation. C'est un monde un peu différent, le DPH. J'en viens, je crois que vous en venez également.

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