Sur C.W.T., je ne sais pas quelle est la nature de vos interrogations après l'audition. Je comprends qu'il a été beaucoup dit que nous vendions du vent, que c'était totalement fictif. J'ai entendu cela.
Monsieur Richard Panquiault, président de l'Ilec, a explicitement dit au cours de son audition qu'à C.W.T., il y avait des services qui fonctionnaient. Cela ne doit pas être que du vent ! Depuis 30 ans, avec les industriels qui sont là, je trouverais curieux que depuis 30 ans ils payent pour du vent.
En plus, je trouve qu'il y a des services innovants qui sont chez C.W.T. Il se trouve que j'ai dans mon périmètre la responsabilité sociale de l'entreprise, et je vais vous prendre un exemple qui est en train de se développer grâce à C.W.T. Je prends l'exemple d'une initiative qui a été faite par Carrefour et un industriel, Procter & Gamble, et qui est née chez C.W.T. La beach bottle est une bouteille qui a été faite à partir de plastique recyclé et recueilli sur les plages. Cela a été lancé en 2016 ou en 2017. Cela a été une initiative d'un partenariat entre un très grand industriel et Carrefour, autour d'une initiative innovante, de dire : il y a un sujet qui monte. C'était il y a trois ans, on ne parlait pas du plastique autant qu'aujourd'hui. Ils viennent voir un grand distributeur mondial pour une initiative qui demande un peu de taille et un peu de volume, parce que vous n'allez pas faire cela sur un seul territoire ou sur très peu de magasins. Ils viennent pour discuter avec Carrefour, TerraCycle, qui est une entreprise spécialisée dans le recyclage nous appuie, que Carrefour connaît, on construit ce partenariat avec Procter et Gamble et on le déploie en exclusivité chez Carrefour. Et là, en plus de ce que je comprends – je n'étais pas là, j'en parle d'autant plus aisément, et c'est d'autant plus facile pour moi de le dire – à l'époque en réalité, quand C.W.T. discute et négocie cette proposition qui est conclue avec un industriel pour déployer une innovation, pour déployer un service que possiblement Carrefour est seul à pouvoir rendre et à travailler avec lui, quand ils viennent voir le directeur des marchandises France – ce n'était pas Jérôme Hamrit à l'époque – ils viennent le voir en lui disant : « Il y a une référence supplémentaire, il y a une bouteille grise, on n'est pas sûrs que cela va se vendre », et je crois que c'était 18 000 bouteilles. En réalité, le directeur « marchandises France » n'était peut-être pas très content d'avoir cette proposition qui avait été négociée au niveau de C.W.T. Aujourd'hui, on a des partenariats avec les industriels, certains vont se faire, certains ne vont pas se faire, qui vont ressembler à cela, sur des choses innovantes, sur des choses différentes. Parfois, cela ne se fera pas, parce que là pour le coup on travaille ensemble, et cela ne peut se faire qu'avec un grand industriel mondial, avec un distributeur de taille mondiale. C.W.T. notamment sert à cela. Donc je crois qu'avoir beaucoup dit que cela ne servait à rien, avoir beaucoup redit qu'on ne payait pas le prix...
J'ai aussi entendu dire qu'il n'y avait que 20 personnes pour un chiffre d'affaires incroyable. C'est ce que j'ai cru comprendre lors de l'audition. C'est comme si vous me disiez que les 20 commerciaux de L'Oréal, en faisant 600 millions d'euros de chiffre d'affaires chez un distributeur, c'est anormal. Non, c'est exactement la même chose. Vous avez 20 commerciaux, 25 commerciaux ou 30 commerciaux, peu importe, qui vendent une prestation qui est exécutée par l'ensemble de Carrefour. Évidemment, ce n'est pas la valeur ajoutée de ces 20 personnes.