Je vais avoir une analyse peut-être un peu différente, mais en vous écoutant, et en me rappelant de ce que nous ont dit les industriels, notamment sur le data sharing, je vous rejoins, l'enjeu de demain, c'est la data, on le sait tous. Sauf que là, finalement, ce que vous leur proposez quelque part, ce sont des données marketing : comment vendre, comment mieux exposer, quelle doit être leur stratégie. On est tous les deux d'accord, L'Oréal, Danone et consorts ont tous déjà de très bons services marketing qui travaillent sur ces sujets-là. Ce qui m'inquiète, c'est qu'aujourd'hui quand on les a reçus, ils nous ont à peu près tous dit que pour pouvoir absorber la charge que représente le service qu'ils se sentent obligés d'acheter chez C.W.T. ou autre, ils baissent leur budget marketing, publicité, ils font moins de promotions de leurs produits. J'ai l'impression dans un sens que vous êtes en train, avec cette méthode, de les forcer à externaliser leur marketing, leur stratégie, parce que finalement vous leur donnez toutes les infos, vous leur dites presque comment il faudrait qu'ils fassent, sauf que vous êtes juge et partie dans l'affaire, parce que vous êtes à la fois leur client et celui qui distribue. C'est là où il y a un véritable problème qui va se présenter à vous dans cette politique de data sharing que vous menez actuellement, parce que non seulement vous êtes juge et partie, mais en plus de cela, vous le faites pour différents industriels qui sont concurrents entre eux. Tout cela me semble poser ce problème-là aussi, parce que ce vous leur vendez, qu'ils se sentent forcés d'accepter, c'est la valeur ajoutée du marketing et de leur lancement produit, de leurs achats, et de leurs stratégies commerciales au travers de données.