Des débats ont eu lieu sur la guerre des prix en 2013-2014, lorsque Géant – notre enseigne hypermarchés – a réduit drastiquement ses prix. On a parfois commenté cette réduction en considérant que le groupe Casino était à l'origine de cette guerre des prix. Je n'entre pas dans cette polémique. Notre part de marché en matière d'hypermarchés est de 3,5 %. Penser qu'avec ces 3,5 % nous aurions orienté la politique prix de nos concurrents paraît relativement absurde, d'autant que cette guerre des prix se constatait partout ailleurs en Europe. Ce qui est important pour nous, c'est que, demain, il ne pourra pas s'agir d'une guerre des prix. Ce sera une guerre des prix-services-offres.
Il y aura toujours des éléments comparatifs en matière de prix, mais c'est la guerre des offres qui va l'emporter, comme le montre l'exemple du e-commerce. Pour Cdiscount, c'est la possibilité de l'emporter sur ses concurrents, et son concurrent principal, en étant le « seul » à proposer sur son site des produits qui ne sont pas proposés ailleurs. C'est cela qui va l'emporter plus que le prix du produit. Tellement de coûts vont être engagés pour que ce produit soit disponible que le prix de ce produit en soi qui va répondre très précisément à la demande d'un consommateur ne sera finalement pas la variable essentielle. C'est la variable de l'offre et du service qui risque de l'emporter. Il restera toujours une attention sur les prix, mais nous sommes persuadés que prix-service-offre sera la variable déterminante du commerce de demain.