Des départs anticipés seront toutefois sauvegardés et conservés pour les militaires et pour les fonctionnaires qui mettent leur vie en danger dans le cadre des missions régaliennes, mais qui, si on les obligeait à partir plus tard, mettraient aussi en péril les politiques de sécurité de l'État. Nous voyons bien que nous avons là une double exigence d'attractivité des fonctions policières, pénitentiaires et militaires. C'est la raison pour laquelle nous maintenons leurs droits spécifiques.
J'en viens à un sujet politique lourd mais qui mérite l'intelligence de tous et sur lequel je serais très intéressé par vos réflexions. On voit bien que la transparence est nécessaire pour embarquer la confiance ; c'est le but de ce que j'ai proposé en matière de clarification des flux budgétaires, des maquettes budgétaires, avec une définition du cadre du pilotage du système universel de retraite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), dans la clarification de la solidarité et un financement de la solidarité assuré par l'impôt et non plus par vingt-deux taxes, de façon que chaque parlementaire, chaque citoyen, chaque syndicat puisse parfaitement comprendre les conséquences des décisions politiques. Or ne m'en veuillez pas si je vous dis qu'il n'y a pas plus que cinq ou six députés, dont M. Gilles Carrez, qui comprennent aujourd'hui tous les artifices du PLFSS et tous ces flux financiers qui vont dans tous les sens.