Monsieur le haut-commissaire, vous qualifiez cette réforme de « sociétale » ; c'est donc qu'elle s'adapte à l'évolution de notre société. Nous pouvons tous nous accorder à considérer qu'une personne âgée de 62 ans aujourd'hui n'est pas la personne âgée de 62 ans d'il y a quinze ou vingt ans. Or lutter contre l'âgisme suppose également de ne pas mettre a priori une barrière d'âge à la poursuite d'une activité professionnelle, pour peu que celle-ci soit choisie.
Je souhaiterais donc vous interroger sur le cumul emploi-retraite. Aujourd'hui, ce dispositif est peu utilisé du fait de sa complexité ; il a pourtant vocation à faciliter les transitions de l'emploi vers la retraite des seniors, il est ouvert aux salariés ou travailleurs indépendants, mais il ne permet pas aux assurés partis à la retraite qui continuent à travailler de se constituer de nouveaux droits. Comment imaginez-vous améliorer le dispositif dans le cadre de la réforme ?