En juin 2018, vous annonciez abruptement, madame la présidente, la disparition de France Ô, la chaîne historiquement consacrée aux outre-mer. Cette annonce avait suscité incompréhension et inquiétude chez les Ultramarins, ce que l'on peut comprendre. Je salue donc la manière remarquable dont vos équipes se sont attachées à assurer une meilleure visibilité des outre-mer sur les chaînes généralistes de l'audiovisuel public – on partait de loin. J'ai suivi ce travail attentivement et je considère la signature du pacte pour la visibilité des outre-mer, le 11 juillet dernier, comme une étape importante. Regarder France Télévisions régulièrement permet de se rendre compte des efforts faits ; un sujet diffusé aujourd'hui par Télématin correspond exactement à ce que l'on attend de l'audiovisuel public, auquel on demande de montrer la diversité ultramarine. Je m'inquiète néanmoins de la capacité des rédactions de France Télévisions à s'approprier des sujets ultramarins pour développer « le réflexe de l'outre-mer » que nous appelons de nos voeux. Ainsi, il y a quelques jours, au moment de la signature des plans de convergence, un sujet diffusé sur France 3 était, de mon point de vue, anachronique et démontrait l'incompréhension du sujet par l'équipe qui en traitait. Vous avez la chance d'avoir, dans les équipes de France Ô, des journalistes spécialisés dans chacun des sujets ultramarins ; comment envisagez-vous d'intégrer ces équipes dans les équipes de France Télévisions et comment comptez-vous vous appuyer sur elles pour faire monter en compétence les rédactions nationales ?