Je voudrais vous dire, cher collègue de l'UDI-I, que nous sommes tellement dans une démocratie libérale qu'en ce moment même, les députés de la République que nous sommes sont ni plus ni moins shuntés, pour ce qui concerne l'avenir de l'outil industriel majeur que constitue EDF, puisque cet avenir se discute sans vous, mesdames et messieurs les députés de la majorité, et a fortiori sans nous, les députés de l'opposition. En effet, en ce moment même, on discute, à Bruxelles, de la désarticulation totale du groupe EDF, instrument majeur de la politique énergétique de notre pays depuis des décennies. Voilà ce qu'il se passe !
Et vous, que faites-vous ? Eh bien, vous allez tranquillement adopter un projet de loi qui, en sus de souffrir de tares majeures – j'y reviendrai durant mon intervention en discussion générale – , cache aux députés français, en n'en soufflant mot, ce qui se décide en ce moment même à Bruxelles, alors que cela concerne notre patrimoine national. Ce n'est pas la première fois que vous nous faites le coup, mais vous comprendrez que, pour cette simple raison, nonobstant ce que je dirai en discussion générale, le groupe communiste votera pour la motion de rejet.