Au-delà de la question essentielle du mix énergétique, le projet de loi s'est étoffé au cours de la navette parlementaire. Sans prétendre être exhaustif, je souhaite passer en revue différents points.
Nous soutenons évidemment la fermeture des centrales à charbon à l'horizon de 2022, que nous avions réclamée. Il faudra cependant accompagner les salariés concernés. Nous sommes aussi favorables aux constructions à énergie positive. À ce sujet, permettez-moi de saluer l'un des pionniers en la matière, Elithis, groupe français originaire de ma région, puisqu'il est installé à Dijon. Nous soutenons également la suppression des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, qui répond à des objectifs européens. Il faudra néanmoins entendre l'inquiétude des consommateurs sur une possible envolée des prix. Il y a enfin les certificats d'économies d'énergie – les CEE – , sur lesquels il faudra retravailler pour mieux lutter contre les fraudes.
Malgré cela, ce projet de loi n'est malheureusement pas à la hauteur de l'urgence climatique unanimement reconnue. Pour bien montrer qu'il faut aller encore plus vite et plus fort, en l'état du texte, nous y serons défavorables.