Cet amendement, dont j'ai évoqué l'objectif il y a un instant, vise à ce que les préfets puissent, au même titre que les maires et les présidents de conseil départemental, déroger à la règle pour les routes qui relèvent de leur responsabilité, en l'occurrence les routes nationales. Pourquoi ? Je le répète, même si M. le secrétaire d'État a déjà mentionné des statistiques que je m'apprêtais à citer : en l'état actuel du texte, c'est près d'un tiers du réseau national qui sera privé de cette possibilité d'assouplissement. Voilà ce qui est discriminant ! Le réseau concerné englobe 400 000 kilomètres de routes nationales et départementales, et même 1 million de kilomètres si l'on tient compte du réseau communal, qui entre dans le champ de la mesure d'assouplissement !
Je m'adresse à mes collègues de la majorité, dont beaucoup sont concernés, et j'ai d'ailleurs dialogué avec bon nombre d'entre eux – qui ne sont pas présents à l'instant, mais je ne désespère pas qu'ils arrivent, même si je crains qu'ils ne soient victimes du syndrome de solidarité majoritaire…