Je regrette vraiment cet entêtement, monsieur le secrétaire d'État. Nous souhaitons redonner de la souplesse à la mesure relative aux 80 kilomètres à l'heure, et les collectivités ne vont pas généraliser le passage au seuil de 90 kilomètres à l'heure ! Nous sommes tous responsables, dans les départements, et nous voulons procéder tranquillement pour le rétablir là où il n'y a pas d'accident, là où c'est possible. Personne ne comprend que l'État soit si bloqué s'agissant de son réseau national. D'autant que cet amendement n'est pas révolutionnaire : il offre la possibilité aux préfets de passer au seuil de 90 kilomètres à l'heure – et on sait à quel point les préfets sont au garde-à-vous face aux étages supérieurs ! Nous demandons un petit peu de souplesse de façon à ce que les Français se disent : « Là, ils nous ont écoutés. Plutôt que de tout généraliser, ce qui est une connerie, ils font ça intelligemment. »
En tout cas, nous voterons pour cet amendement, et je recommande à l'ensemble de nos collègues de faire de même. Lorsque nous expliquerons, une fois de retour dans nos circonscriptions, que malgré la possibilité de passer aux 90 kilomètres à l'heure dans certains endroits, l'État a bloqué pour l'ensemble de son réseau national, les gens nous diront que nous sommes complètement fêlés.