Les députés du groupe Les Républicains soutiendront également cet amendement de bon sens. Tous ceux qui se sont exprimés, sans exception, ont dit combien il était important de promouvoir les trains de nuit. Tant qu'à faire, inscrivons cela dans un texte de loi relatif à la mobilité !
Je considère que le train de nuit propose une mobilité différente, presque à part. Il y a la mobilité routière, fluviale, aérienne et ferroviaire, mais cette dernière ne se confond pas avec le ferroviaire de nuit. Si le transport ferroviaire classique de voyageurs rencontre par exemple des difficultés pour rester attractif au-delà de parcours de 500 ou 600 kilomètres par rapport au transport aérien, le problème se pose différemment pour le transport ferroviaire de nuit.
Avec les trains de nuit, on entre dans une logique qui n'est pas tout à fait la même que celle du transport ferroviaire : lorsqu'un voyageur prend un train à vingt heures, il peut y rester, sans que cela pose le moindre problème, jusqu'à huit heures, le lendemain matin – ce qui serait compliqué, ce serait d'arriver à destination à trois heures du matin. Le train de nuit peut faire des arrêts dans un plus grand nombre de gares. Il répond à une logique de vitesse modulée qui permet de circuler sur des voies en travaux – le train de nuit doit parfois s'arrêter ou avancer à une vitesse extrêmement réduite.
J'en profite, madame la rapporteure, pour vous signaler que, sur une ligne que je connais bien, Paris-Lausanne, les travaux n'ont pas commencé il y a deux ans et demi, mais plutôt depuis vingt ans.
Il me semble que nous pouvons trouver un consensus sur ce sujet.