Lors de la discussion générale, monsieur le secrétaire d'État, j'ai dit notre désaccord avec votre volonté d'arrêter les moteurs thermiques d'ici à 2040. Nous pensons qu'il faut préférer une écologie encourageante à l'écologie punitive dont nous avons ici un exemple type.
Il n'est pas envisageable d'arrêter les moteurs thermiques sans avoir une alternative concrète. Certes, il y a l'électrique, mais je pense que nous pouvons partager l'idée que le tout électrique est dangereux : si demain tout le parc automobile fonctionnait à l'électricité, nous ne serions pas en capacité d'assurer une production suffisante.
L'hydrogène offre une autre solution, qui fonctionne : on le voit en Corée du Sud ou au Japon, dont les constructeurs sont très efficaces. La France n'a pas pris le train, si j'ose dire, de cette solution technologique il y a une quinzaine d'années, et aujourd'hui nos deux constructeurs nationaux sont à la peine. Nous devons donc les encourager, mais aussi installer un système qui offre une solution pérenne aux utilisateurs de voitures à hydrogène.
Mme Auconie a évoqué une inauguration dans sa circonscription. Pour ma part, j'ai inauguré avec Arnaud Leroy une station à Dole : dans quelques régions nous sommes prêts, mais c'est insuffisant. Il faut qu'une voiture qui part d'Allemagne, où les véhicules à hydrogène sont plus nombreux, en direction de l'Espagne puisse se ravitailler. Nous avons donc besoin d'un plan ambitieux, et celui que nous proposons n'exagère pas puisqu'il nous donne jusqu'à 2028.