Madame la présidente, madame et monsieur les ministres, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur général, monsieur le rapporteur pour avis, chers collègues, la loi de financement de la Sécurité sociale, votée par le Parlement chaque année, a pour but de fixer les objectifs de dépenses sociales et de santé en fonction des prévisions de recettes. C'est dire l'importance des choix qui traduisent les grandes priorités en matière de solidarité et d'accès aux soins pour nos concitoyens. Et quel enjeu, avec 498,3 milliards d'euros de dépenses prévues pour 2018, mais avec seulement 496,1 milliards de recettes.
Chaque année, la Cour des comptes nous rappelle le besoin de réduire le déficit et, si les gouvernements successifs s'y emploient et si les résultats s'améliorent, l'absence ou l'insuffisance de véritables réformes structurelles ne peut nous satisfaire, même si je ne doute pas de votre volonté, madame et monsieur les ministres.
Les coups de rabot ne pourront suffire et il deviendra difficile de respecter l'ONDAM. Oui, tous les âges de la vie sont concernés par ce débat : de la naissance à la dépendance, de la consultation du médecin à l'hospitalisation dans les établissements publics et privés, de la période d'emploi pendant laquelle on cotise à celle de la retraite, et bien évidemment à travers la politique en faveur des familles. Sur ce dernier point, je ne vous cacherai pas mon inquiétude devant la baisse forte et continue des naissances, la baisse du taux d'emploi des femmes et la baisse du recours aux modes de garde.
Si la branche famille a retrouvé l'équilibre et si les comptes vont mieux, les familles, elles, vont moins bien.