Intervention de Jean-Marie Sermier

Séance en hémicycle du jeudi 12 septembre 2019 à 15h00
Mobilités — Article 36

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

C'est vrai, Madame Pompili. On connaît d'ailleurs votre position constante sur le sujet : c'est l'avantage quand on discute avec vous. Cela n'empêche pas de tenter des rapprochements, mais au moins, on sait d'où on part !

Je trouve indécent d'évoquer des sujets de cette importance dans de telles conditions. Le projet de canal Seine-Nord est peut-être moins prioritaire que la liaison le Havre-Paris, le président Mélenchon a raison sur ce point. Il y a des investissements à faire au Havre pour que les bateaux qui viennent de l'Atlantique puissent transiter par ce port de niveau mondial, qui est l'un des premiers ports européens, avec à la fois du ferroviaire, du routier et du fluvial ; mais on n'est pas obligé d'opposer les projets les uns aux autres, surtout à partir du moment où les élus locaux, notamment ceux de la région, compétents en matière d'infrastructures de transport, ont clairement fait le choix de soutenir financièrement ces opérations, même si ces choix peuvent être débattus au niveau national.

Quant au projet Lyon-Turin, il n'est pas à l'ordre du jour de notre débat. On ne peut pas en débattre sur le fond en quelques minutes et en l'absence des élus de la Savoie, notamment ceux qui siègent de ce côté de l'hémicycle, et qui sont passionnés par le sujet ainsi que par les problèmes de qualité de l'air. On a légiféré sur le Lyon-Turin ; chacun a pu donner son avis et on en a tiré les conclusions.

Je suis peut-être rétrograde, mais on ne se refait pas : je fais partie des élus qui pensent que les grandes infrastructures sont utiles. Je l'ai dit bien des fois à Mme Borne : je n'aime pas qu'elle oppose les petites lignes et les lignes TGV. On a besoin de petites lignes, et je les défends parfois avec véhémence, mais le réseau des TGV a permis dans notre pays un aménagement du territoire hors du commun. Ces infrastructures ont été bénéfiques, comme les infrastructures autoroutières. Dans trois ou quatre heures, je serai à Dole, parce qu'un TGV pris à la gare de Lyon m'aura permis de me rendre à 400 kilomètres de là en deux heures, au croisement de l'A39, de l'A36 et de l'A31. Je pense que de telles infrastructures font vivre un pays, structurent des régions, et qu'il ne faut pas les dénigrer systématiquement.

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