Madame la garde des Sceaux, vous avez indiqué instaurer un nouveau mode d'établissement de la filiation, fondé sur le projet parental et sur l'acte de volonté. Si l'on se fonde sur ce principe, qu'est-ce qui va empêcher d'aller vers la multiparentalité, c'est-à-dire la possibilité pour trois adultes, par exemple, de revendiquer le fait d'être parents, dans une logique d'égalité ? Il est d'autant plus légitime de se poser cette question qu'il y a déjà des demandes en ce sens, comme on l'a entendu lors des auditions. À partir du moment où vous ne fondez plus la filiation sur l'altérité sexuelle et le fait qu'un couple est composé du « un » et du « deux », qu'est-ce qui empêchera une dérive vers la notion de pluriparentalité, c'est-à-dire le fait qu'il y ait plus de deux parents ?