Penser les relations commerciales entre l'Union européenne et l'Afghanistan dans le seul cadre de l'OMC, cela reviendra toujours à affaiblir l'économie locale du pays, donc à fragiliser tous les efforts déployés en faveur de l'éducation et en soutien à la société civile.
C'est cela qu'il faut comprendre : les mots deviennent creux parce qu'ils se fracassent sur le mur de la logique libérale et capitaliste.
J'en viens à la question des réfugiés afghans. Alors que « l'Afghanistan est l'un des pays les plus touchés au monde par le terrorisme », selon le site du ministère des affaires étrangères, la perspective d'accords de réadmission entre l'Union européenne et l'Afghanistan nous paraît inadmissible.
La guerre, à laquelle la France a participé, a créé les conditions d'un chaos et d'une violence omniprésente. Hier encore, deux attentats ont fait au moins quarante-huit morts. Refuser, comme on le fait, de considérer l'Afghanistan comme un pays en guerre est une insulte aux milliers de victimes civiles et militaires que l'on a dénombrées uniquement au cours des six derniers mois.
Nous estimons que ce texte, étant donné sa logique, ne permettra ni un meilleur développement ni un soutien véritable. Nous ne pourrons donc pas le voter en l'état.