Ainsi, comme l'expliquait Kurt Van Dender, chef de la division des politiques fiscales de l'OCDE : « Si des États renégocient ces accords de manière bilatérale, on peut imaginer un regroupement de pays d'Europe de l'Ouest, par exemple, lever ces exemptions et imposer une fiscalité sur le kérosène sur les vols entre leurs territoires ». Nous pourrions et nous devrions nous saisir de ce type d'accord bilatéral pour faire avancer cet enjeu crucial.
En réalité, l'absence de la simple mention de cet enjeu dans le texte qui nous est soumis est révélatrice de l'inconséquence coupable de ce gouvernement et de sa majorité en matière de politique d'adaptation au changement climatique et de transition écologique. Là encore, les discours et la communication ne voileront pas le défaut de politique et l'absence d'engagements concrets.
Rappelons que tous les scientifiques nous expliquent depuis des années que nous n'avons pas le temps d'adapter nos sociétés et que nous devons agir maintenant. Je le répète : face à l'urgence, les petits pas que l'on nous propose sont non seulement insuffisants, mais même coupables.
Deuxièmement, au vu des pays concernés par cet accord, cette inconséquence se double d'une faute politique. Effectivement, monsieur Goasguen, nous allons revenir à cette question qui relève pour vous de l'imagination et de la créativité.