Si j'adhère à la première partie de votre conclusion, j'estime que, dans la seconde, vous êtes bien injuste avec le Tchad et vous oubliez l'Angola.
Je connais très bien la situation politique en Angola pour avoir eu le malheur d'être désigné par les Nations unies pour observer des élections, les seules dont les résultats n'ont jamais été annoncés. Les dirigeants angolais de l'époque étaient proches de vous – M. Dos Santos, soutenu par les Cubains et le parti communiste, luttait alors contre M. Savimbi. On peut relever un certain autoritarisme dans l'exercice du pouvoir de la part de M. Dos Santos – c'est le moins que l'on puisse. Dans la semaine qui a suivi les élections, dont les résultats n'ont jamais été connus – cas unique dans l'histoire – , 150 000 morts ont été recensés. Ce sont 150 000 personnes qui ont disparu dans la région de la frontière entre le Congo et l'Angola.
Il faut dire – et c'est très triste – que l'Afrique est souvent très mal partie,...