Cet amendement pose deux questions. Premièrement, comme mon collègue l'a montré, son adoption reviendrait à mettre par terre toute idée d'interdisciplinarité dans la mesure où seul le critère médical serait désormais retenu. Or une équipe devrait pouvoir se fonder sur un critère psychologique pour estimer si un couple – ou une femme seule – est prêt à accueillir un enfant. Je ne vois vraiment pas comment on peut faire l'économie d'une évaluation psychologique.
J'ajoute qu'en remplaçant l'évaluation psychologique par de simples entretiens, on crée un hiatus entre la PMA et l'adoption – mais je parle sous le contrôle de Mme la garde des Sceaux. La procédure d'adoption est assez lourde et comprend aussi une forme d'évaluation psychologique : on s'assure que le couple, quel qu'il soit – d'hommes, de femmes, ou hétérosexuel – peut effectivement accueillir un enfant. Si l'on adopte l'amendement n° 2020, il faudra aussi modifier la procédure d'adoption, pour ne pas « stigmatiser », si je puis m'exprimer ainsi, les couples qui souhaitent adopter.