Avec votre permission, madame la présidente, je défendrai en même temps les amendements n° 702 et n° 703.
Si je vous suis bien, Madame la ministre, les laboratoires mènent des recherches différentes, certaines portent sur l'embryon, d'autres sur les cellules souches embryonnaires, sur lesquelles le regard éthique serait différent, compte tenu du fait que celles-ci sont disponibles. M. Pierre Sabatier nous a cependant indiqué, au cours de son audition, que de nouvelles lignées étaient nécessaires. N'y a-t-il pas de considération éthique entre les CSE existantes, dont les laboratoires ont besoin, et les CSE nouvelles, qui vont nécessiter la destruction d'embryons ?
Certes, nous ne destinons pas d'embryons spécifiquement à la recherche, conformément à la convention d'Oviedo. Mais lorsque nous aurons besoin de nouvelles cellules souches embryonnaires, il faudra bien détruire des embryons afin de les prélever. Le régime que nous prévoyons d'appliquer à ces mêmes cellules ne devrait-il donc pas être identique à celui que nous prévoyons d'appliquer aux embryons ? Je pose la question car ce point mérite d'être précisé, même si à titre personnel je suis en désaccord avec cet assouplissement de notre droit positif en la matière.